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Rapport des recommandations de la 4eme édition du Festival Femme numérique

En marge de la célébration de la journée internationale de la femme 2023, l’association African Women In Tech Startups acteur dans la vulgarisation des TIC et la réduction de la fracture technologies du genre en Afrique francophone dont le siège est au Cameroun, organise la quatrième édition du Festival Femme Numérique du 02 au 07 mars 2023 au Cameroun sous le thème « Pour un monde digital inclusif  : innovation et technologies pour autonomiser les femmes et les filles enfin de tirer parti de la Zone de Libre-Echange Continentale AFricaine ».

En effet après trois éditions successives organisées au Cameroun de 2019 à 2021 avec l’appui du gouvernement et institutions internationales, la quatrième édition se positionne comme un évènement Panafricain dans la réduction de la fracture technologique du genre en s’appuyant sur les objectifs de la thématique de la journée internationale de la femme 2023 instituée par ONUFemmes tout en mettant un accent sur l’agenda de l’Union Africaine concernant la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) de l’agenda 2020- 2023.

L’organisation de cette activité au Cameroun en tant que pays hôte à travers l’association African Women In Tech Startups est de permettre au Cameroun de se  positionner comme pionnier pour mener le plaidoyer auprès des hautes instances sur la mise en place d’un fonds d’investissement continental pour l’inclusion numérique et l’accès aux TIC pour les femmes et les filles pour les saisir les opportunités parmi lesquelles la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine.

L’objectif principal de cette édition est de mettre en lumière les défis d’accès aux technologies inclusives et transformatrices et d’une éducation numérique pour accélérer la croissance des entreprises dirigées par les femmes dans le cadre de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine. A l’occasion de la conférence inaugurale qui a eu lieu le 02 mars 2023, nous avons réuni les experts pour discuter autour de 04 thématiques pour accompagner ce projet de plaidoyer. Les recommandations faites pour chaque panel sont les suivantes:

PANEL 1 : Amélioration des services postaux, offres de télécommunications pour soutenir l’entrepreneuriat féminin dans le cadre de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine

CONTEXTE DU PANEL 1 :

L’une des problématiques des parties prenantes de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine est la disponibilité des infrastructures qui vont joindre les différents pays africains. Un autre aspect important serait de déterminer le rôle que peut jouer les services de la poste pour faciliter le commerce local et international.

Panélistes : 

  • Mme MUTLEN Pauline Catherine Epse BIKAY, Directrice des Infrastructures, des Equipements et des Réseaux Postaux au Ministère des Postes et Télécommunications du Cameroun
  • Dr. ING. Pierre-François KAMANOU, CEO GTS Africa et Président du REPTIC.
  • M. Patrick Noel AKOBO, Chef de service des produits à la Direction commerciale et marketing de la CAMPOST.
  • M. Jean Jacques MASSIMA-LANDJI, Représentant Résident de l’UIT pour l’Afrique Centrale et Madagascar.

Modérateur : M. Beaugas Orain DJOYUM, DG ICT Médias Stratégies et Directeur de Publication de Digital business Africa.

Rapportrice : Mlle Ursull ABOMO, Chef Section routage au Centre d’Administration des réseaux de transport de CAMTEL, Chef de projet AfricanWITS Young leaders

RECOMMANDATIONS DU PANEL 1 

Recommandations de Mme MUTLEN Pauline Catherine Epse BIKAY, Directrice des Infrastructures, des Équipements et des Réseaux Postaux au Ministère des Postes et Télécommunications

Beaucoup de chantiers sont en cours pour faciliter la libre circulation des biens et des personnes au Cameroun :

  • S’informer au maximum via les sites des différents acteurs du marché extérieurs au Cameroun ;
  • De nouveaux mécanismes de financement sont disponibles au MINPMEESA pour d’avantage accompagner l’entreprenariat féminin ;
  • S’informer sur les voies et moyens des différents règlements de la sphère entrepreneuriale ;
  • S’informer sur les normes de produits et de services afin de répondre aux critères du commerce à l’international et être compétitif

Recommandations de M. Patrick Noel AKOBO, Chef de service des produits à la Direction commerciale et marketing de la CAMPOST

La poste camerounaise par les services qu’elle offre est une véritable opportunité pour la femme. En guise de recommandation, il faudrait promouvoir davantage les services d’inclusion financière numérique auprès des femmes qui peuvent bénéficier d’un statut de distributeur  agréé CAMPOSTMONEY tout en contribuant  à la collecte des recettes fiscales  par la CAMPOST.

Recommandations du Dr. ING. Pierre-François KAMANOU, CEO GTS Africa et Président du REPTIC

Il existe une nouvelle offre de service basée sur les numéros fixes virtuels pour les entreprises afin de :

  • Faciliter l’identification pour renforcer leur identité à travers les différentes plateformes surtout le service client ;
  • Centraliser les communications conversationnelles et transactionnelles sur le même numéro y compris WhatsApp

Recommandations de M. Jean Jacques MASSIMA-LANDJI, Représentant Résident de l’UIT pour l’Afrique Centrale et Madagascar

  • Utiliser les opportunités du numérique ;
  • Réduire les coûts de facteurs et être plus productifs

PANEL 2: L’innovation, le changement technologique et l’éducation à l’ère du numérique pour réaliser l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles

CONTEXTE DU PANEL 2:

La participation des femmes et d’autres groupes marginalisés dans le secteur des technologies se traduit par des solutions plus créatives et offre un plus grand potentiel d’innovations qui répondent aux besoins des femmes et promeuvent l’égalité des sexes. La thématique vise à mettre en évidence la nécessité de protéger les droits des femmes et des filles dans les espaces numériques et de s’attaquer à la violence basée sur le genre en ligne et facilitée par les TIC.

Panélistes :

  • Mme Noemi DALMONTE, Deputy Representative UNFPA Cameroun
  • M. Abdel KAFAROU AGONDO, chef de projet Centre d’Innovation Digital de la GIZ Cameroun.

Modératrice :  Mme Ingrid Maliago, consultante communication et social média,

Rapportrice : Mme Nkoa Lucie Freddy, CEO Propseed

RECOMMANDATIONS DU PANEL 2

Recommandation de Mme Noemi Dalmonte, Deputy Representative UNFPA Cameroun

  • Mettre en place une stratégie pour attaquer la violence online faites aux femmes. Pour preuve une étude faite démontre que 85% des femmes ont été victimes ou témoins des violences faites aux femmes onlines, et 57% ont leurs vidéos qui ont été diffusées sur les réseaux sociaux, surtout des vidéos à caractère sexuelles par lesquelles on les a manipulés.
  • Protéger les femmes en ligne pour avoir plus de confiance en elles, ce qui leur donnerait du courage d’entreprendre et de conquérir les marchés de la zone de libre-échange Continentale Africaine ;
  • Mener le Plaidoyer pour les entreprises qui travaillent dans le numérique ;
  • Mener le Plaidoyer pour s’assurer que la technologie protège les activités des femmes.

Recommandations de M. Abdel KAFAROU AGONDO, chef de projet Centre d’Innovation Digital de la GIZ Cameroun

  • Mettre en place un cadre réglementaire de manière globale dans la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine qui faciliterait la protection des biens ou services des commerçants au-delà de leurs frontières.
  • Faciliter l’accès à la formation et l’information des femmes dans le domaine du digital pour être au même niveau de connaissance que les autres.
  • Soutenir davantage les actions de la société civile à travers les associations et organisations féminines qui militent pour l’autonomisation des femmes et filles dans les TIC.
  • Encourager les femmes et filles à devenir des innovatrices à travers des programmes d’incubation, concours de startups pour proposer des solutions qui répondent aux défis qu’elles rencontrent.

PANEL 3: Inclusion financière et intégration du genre dans les services de banque digitale pour soutenir l’entrepreneuriat féminin dans le cadre de la ZLECAF

CONTEXTE DU PANEL 3 :

Dans le cadre de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine il y a des exigences bancaires, comment les femmes peuvent en tirer profit si elles n’ont pas de compte en banque ou si les services financiers numériques ne prennent pas en compte les défis que rencontrent les femmes en termes de bancarisation.

Panéliste :

  • M. Yves Alain SEKE, Consultant Expert en Management Financier Fondateur du Cabinet CFP

Modérateur : Dr. Jean Cédric KOUAM, Directeur adjoint de la Division des affaires économiques et chef de la sous-section de la politique budgétaire et monétaire à NKAFU Policy Institute.

Rapportrice : Mme Maguy MATIA ABANDA, Sous- Directrice de I-TECH Innovative

RECOMMANDATIONS DU PANEL 3 

  • Multiplier les canaux de formation et de sensibilisation des femmes sur l’éducation financière et inclusion numérique financière
  • Rapprocher les points d’accès aux services financiers numériques auprès des femmes vivant dans les zones péri-urbaines et rurales car en zone rurale elles produisent plus.
  • Réduire les procédures administratives de création de compte bancaire même en ligne par un numéro identifiant unique.
  • Améliorer les solutions financières numériques et banque digitale à l’exemple des solutions de paiements mobiles pour permettre aux femmes entrepreneures d’emprunter et d’épargner à un taux d’intérêt très faible.
  • Encourager les jeunes filles à accéder aux filières Fintech, Digital Banking afin de saisir les opportunités offertes dans ce domaine et réduire la fracture du genre

PANEL 4 : Amélioration du cadre réglementaire à intégrer dans la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine pour lutter contre la cybercriminalité auprès des femmes et de leurs activités commerciales sur internet

CONTEXTE DU PANEL 4 :

Les domaines d’application du traité instituant la ZLECAF étant nombreux, (le traité couvre entre autres le commerce des marchandises, le commerce des services, les investissements, la concurrence…), la modératrice a circonscrit en orientant les échanges vers les questions de cybercriminalité et cybersécurité, et les questions de propriété intellectuelle qui sont d’ailleurs les domaines de prédilection des expertes. La question centrale était de savoir quels sont les axes d’amélioration à proposer au législateur de la ZLECAF, cyber criminalité et de propriété intellectuelle, en matière de cybersécurité afin que le traité et ses documents annexes bénéficient davantage aux femmes et aux jeunes filles, qui investissent dans les activités commerciales et plus précisément dans le commerce électronique. Les protocoles sur les thématiques telles que la femme et les jeunes, le commerce numérique sont en cours de mise en œuvre par les commissions mises sur pied à cet effet, afin d’être soumis au législateur de la ZLECAF. Ainsi, La plupart des textes ayant déjà été adoptés, c’est leur application, leur mise en pratique qui permettra d’apprécier leur efficacité et de déceler les aspects qui doivent être améliorés ou affinés.

Panélistes :

  • Maître Danielle MOUKOURI DJENGUE, Associée Gérante du Cabinet D. MOUKOURI AND PARTNERS, Experte des questions de Fintech, cybersécurité et droit du numérique
  • Maître Esther NGOM, Présidente de Internet Society Cameroon Chapter, Experte ART, Experte près du Bureau Régional d’Interpol pour l’Afrique centrale, Spécialiste du Droit de la propriété intellectuelle

Modératrice :  Maître Annick MOUANGUE, Avocate au Barreau du Nigeria. Expert des questions de Droit des sociétés commerciales et de Légal tech.

Rapportrice : Mme BONKA Régine, Experte en droit des affaires et en droit du numérique

RECOMMANDATIONS DU PANEL 4 

  • Encourager les porteurs de projets et les entrepreneurs, à aller à la recherche de l’information et surtout de la bonne information pour donner de meilleures chances de succès à leurs projets ;
  • Encourager les pays signataires de la ZLECAF qui sont appelés à adapter et au besoin à améliorer les règles prévues dans le traité selon leurs contextes, leurs réalités, les besoins de leurs populations, leurs contraintes. L’internalisation des textes permettra à chaque Etat et au Cameroun en particulier de préciser les choses en fonction de ses objectifs de développement.

Le rapport des recommandations est disponible en téléchargement libre ici.

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